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3 min

“Le Règne animal” : Thomas Cailley réensauvage le film fantastique avec brio

par Jacky Goldberg

Publié le 1 octobre 2023 à 8h00
Mis à jour le 18 septembre 2023 à 14h43

“Le Règne animal” (© StudioCanal).

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La mutation comme un projet politique, au cœur d’un imaginaire marqué par un territoire, ses rivières et ses forêts, par le réalisateur des “Combattants”.

Le Règne animal réussit quelque chose de rare, si ce n’est d’unique, dans le cinéma hexagonal contemporain : en remontrer à Hollywood sur son terrain de jeu privilégié (le film de genre à grand spectacle), tout en s’inscrivant sur un territoire résolument français. Ceux et celles qui veulent gravir cet Everest peuvent emprunter généralement deux voies. Les plus malins et malignes accueillent la déflation spectaculaire comme une force, se jouant du hors-champ et des variations atmosphériques : Julia Ducournau, les frères Boukherma ou Thomas Salvador en sont de bons exemples récents. Les autres bandent artificiellement les muscles et donnent à leurs images fauchées des airs de “vous allez voir ce que vous allez voir” qui se dégonflent au premier fond vert (l’essentiel de la production EuropaCorp et une bonne part du cinéma d’horreur frenchie des années 2000).

Fort de son admirable Les Combattants (qui ouvrit certainement une brèche en 2014) et de sa série de SF Ad Vitam (2018), Thomas Cailley emprunte, lui, une troisième voie qui n’appartient donc pour l’instant qu’à lui et qui consiste à foncer, non pas tête baissée mais bien haute au contraire, à n’esquiver aucune difficulté, à embrasser plusieurs genres et à tous bien les étreindre, et enfin à se colleter avec la France d’aujourd’hui, sa géographie, sa sociologie – mais pas sa mythologie, qui est ici un peu trop abstraite, hors-sol, seul bémol. Avec un budget de 16 millions d’euros, plutôt confortable pour un film français mais dix fois moindre que celui d’un blockbuster américain lambda, le jeune cinéaste plonge dans le spectaculaire le plus échevelé tout en s’autorisant la décontraction de celui qui n’est pas là pour faire le paon.

Quand le fantastique parasite le teen movie français

Originaire d’Aquitaine, Thomas Cailley est d’évidence fasciné par cette terre, par ces vastes forêts et ces rivières sinueuses, par cette nature domestiquée qui ne demande qu’à s’ensauvager. C’était déjà en partie le sujet des Combattants, c’est pleinement celui de cet impressionnant Règne animal, qui annonce la couleur dès sa première scène : bloqués dans la grisaille des embouteillages, un père (Romain Duris, passionnant en papa poule spielbergien) et son adolescent (Paul Kircher, qui confirme après Le Lycéen son extraordinaire présence, à la fois sauvage et innocente) se chamaillent sur la question de l’autorité et de la désobéissance, lorsqu’une apparition (un homme-oiseau, trouble Tom Mercier) les interrompt dans leur controverse – et transporte d’emblée les spectateur·rices dans un imaginaire fantastique d’une grande ampleur, qui vient parasiter un teen movie typiquement français (c’était aussi la formule gagnante de la série Chair tendre de Yaël Langmann). Et c’est le trop rare Andrea Laszlo De Simone qui sertit le tout d’une musique sublime dont il a le secret.

C’est surtout “Black Hole”, le roman graphique de Charles Burns, qui apparaît comme une référence majeure

On pense tantôt à Bong Joon-ho (en particulier The Host et son irruption monstrueuse), tantôt à Shyamalan (dans la façon de cadrer et d’inscrire le fantastique dans un quotidien familial), voire à Miyazaki aussi parfois (sublimes apparitions sylvestres rappelant Princesse Mononoké), sans que notre cinéaste quadragénaire n’ait à rougir de la comparaison. Mais c’est surtout Black Hole, le roman graphique de Charles Burns, qui apparaît ici comme une référence majeure. Comme lui, Cailley aborde la mutation comme un projet politique, la monstruosité comme une opportunité de faire contre-société. Plutôt que de justifier le pourquoi du comment, il fait le choix judicieux d’explorer les conséquences d’un devenir-animal, d’abord subi avant d’être embrassé pleinement.

Dans Mille Plateaux, Gilles Deleuze et Félix Guattari inventaient en 1980 ce concept séminal, défini comme un dépassement des limites traditionnelles, une exploration de la fluidité des identités et des formes. Et c’est bien l’animal comme “meute et affect” – catégorie chère aux deux philosophes, car plus révolutionnaire que l’animal individu (mon chien) ou espèce (le canidé) – qui intéresse ici Thomas Cailley : ses “bestioles” indéfinies, toujours en mouvement, en mutation, enragées, surgissent comme un puissant cri de joie, dont les échos diffractés seront, espérons-le, nombreux.

Le Règne animal de Thomas Cailley, avec Romain Duris, Paul Kircher, Adèle Exarchopoulos (Fr., 2023, 2 h 08).

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Thomas Cailley réensauvage le film fantastique avec brio dans Le Règne animal, une fable écologique qui met en scène Romain Duris et Adèle Exarchopoulos. Le film, présenté à Cannes, est un des événements de cette 76e édition. Il s’inscrit dans une nouvelle vague de cinéma de genre français, à découvrir dans notre enquête sur le sujet. À lire aussi, notre portrait de Thomas Cailley, ainsi que notre critique du film.

À lire également
  • Paul Kircher dans “Le Règne animal”
    [Nos jeunes gens modernes] Paul Kircher : “Être moderne, c’est trouver son système à soi, trouver du sens”
  • César 2024 : “Le Règne animal” et “Anatomie d’une chute” multiplient les nominations
  • Bertrand Bonello : “Le cinéma est un moyen de transformer la colère”
  • Paul Kircher : “Je ne me perçois pas complètement comme un adulte”
  • “Le Règne animal”, “L’Autre Laurens”, “Notre corps”… Voici les sorties de la semaine !
  • “Le Règne animal” : l’audacieuse bande originale d’Andrea Laszlo de Simone est disponible
  • Adèle Exarchopoulos
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