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4 min

Rencontre avec les lauréats du Prix Picto de la photographie de mode 2025

par Manon Renault

Publié le 16 juin 2025 à 12h33
Mis à jour le 16 juin 2025 à 12h36

“Our India” © Steve Ney

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La 27e édition du Prix Picto, présidé par Daphné Bürki, distingue des photographies de mode. Entre approche documentaire, stylisation pop et regards décentrés, les projets primés dessinent une cartographie sensible de la création contemporaine. Rencontre avec Jean Marques, lauréat de la dotation le19M, et Steve Ney, bénéficiaire de la dotation Filippo Roversi.

“L’essence de la mode ne passe pas seulement par ce qu’elle montre, mais aussi par ce qu’elle cache”, glisse Régina Weber, responsable création et développement textile chez Paloma (le19M), en annonçant ce jeudi 12 juin l’attribution de la dotation le19M de la photographie des métiers d’art à Jean Marques pour sa série Call Time.

Des rouges à lèvres aux teintes sucrées, un pinceau qui strie la peau, un œil cerclé de noir comme une faille charbonneuse, des pieds chaussés de talons prêts à fouler le podium : Call Time est une plongée dans l’intimité agitée des coulisses. Là où les gestes se répètent, les mains s’affolent, les visages se transforment. Ce théâtre mystérieux du backstage – raconté autrefois par Loïc Prigent ou Peter Lindbergh – devient ici un inventaire sensoriel, saturé de couleurs orange sanguine, framboise et or industriel. Jean Marques isole les détails, les amplifie, jusqu’à les faire basculer dans un surréalisme pop, qui convoque parfois l’ombre de Cindy Sherman.

Ce qui se donne à voir, ce n’est pas seulement la coulisse d’un show, mais la mise en scène même de la mise en scène – un miroir retourné à une époque où la mode est devenue objet pop, matière brute à des millions de vidéos. Où le défilé reste, bon gré mal gré, un totem culturel chargé, un théâtre d’apparition.

Le glam comme performance identitaire

Diplômé des Beaux-Arts de Nancy, formé au graphisme et passé chez Jean Paul Gaultier à l’époque où Florence Tétier y dirigeait l’image, Jean Marques est de ceux qui viennent de loin — géographiquement, socialement, symboliquement.
“Je viens d’un petit village de moins de mille habitant·es. Ma mère est ouvrière, mon père maçon. Le monde de la mode, c’était très loin. Et pourtant, j’ai été fasciné par ces moments hyper-glamour.”


“Call Time” © Jean Marques
“Call Time” © Jean Marques

La transformation, le fait de devenir quelqu’un, la performance d’une identité – voilà le véritable sujet. Call Time capte le moment d’avant : celui où le vêtement devient costume, où le corps devient personnage, où le glamour opère. C’est dans cet entre-deux que Jean Marques s’installe, initié à ces coulisses par Lucy Bridge, maquilleuse anglaise issue de la scène club kid. “Elle transforme les garçons et les filles dans un geste de métamorphose totale, souvent par le maquillage, parfois par le body painting.”

Formé au graphisme, Jean Marques photographie comme on compose une image imprimée. Celui qui contribue aujourd’hui à des titres comme Novembre, POP, ou M le magazine du Monde, parle de “sculpter l’image”, d’en faire un récit visuel, un livre d’archives à venir. Son style oscille entre documentaire et fable visuelle, là où la matière (peau, pigment, textile) devient langage.

Déconstruire l’orientalisme

Faire surgir des sujets longtemps tapis dans l’ombre et inviter d’autres regards, telle pourrait être l’un des mots d’ordre de cette édition 2025 du Prix Picto. Pour Steve Ney, qui a grandi à Paris mais dont la mère est originaire de Pondichéry, il s’agit de proposer une vision de l’Inde construite à partir de souvenirs d’enfance – une Inde souvent absente des images de mode occidentales, ou alors cantonnée à des stéréotypes orientalistes.

Ici, Steve Ney déjoue ces tropismes visuels en jouant entre style documentaire et mise en scène revendiquée, entre motifs indiens et présence explicite de la mode. Une démarche sensible, qui a séduit Paolo Roversi, président du jury, touché par “l’humanité” du photographe autodidacte, lauréat de la dotation du photographe.

“La photo, c’est la seule chose que je sais faire”, dit-il simplement. “Mais mon parcours n’a rien à voir avec la photo. Mon père est décédé quand j’avais 17 ans. Je ne faisais plus grand-chose, je travaillais au Printemps Haussmann pour aider ma mère, avec qui je vis. C’est pendant le Covid que j’ai eu un déclic.”


“Our India” N° 12 © Steve Ney
“Our India” N° 12 © Steve Ney

La photographie devient alors une manière de reprendre un fil, de construire une mémoire par l’image. Des filles au regard perdu dans un train, une silhouette orangée au bord de la mer, un cercle de femmes en sari rouge : tout semble documenté, mais rien n’est purement documentaire.
“Peut-être un air frais, et des images différentes de ce que l’on voit de l’Inde. Loin des clichés, loin des stéréotypes.”

Les éléments emblématiques se succèdent : les scooters – “seul moyen de locomotion” –, les cinémas – “très importants en Inde” –, et les femmes pêcheuses d’un village, venues poser avec leurs enfants, qu’elles n’avaient pas pu faire garder. “Elles m’ont demandé s’ils pouvaient apparaître dans l’image. Si on regarde bien, ils sont quelque part…”

Aujourd’hui, Steve Ney travaille dans la mode, entre commandes éditoriales et commerciales. “Ce sont les images de mode qui m’ont marqué. J’ai toujours admiré Paolo Roversi, c’est un honneur.”

Déplacer le regard

Au-delà du récit personnel, il s’agit de proposer des moyens de déplacement du regard. En rendant les corps et les lieux visibles dans leur quotidien singulier, Ney fabrique, à hauteur humaine, un contrechamp à l’imagerie orientaliste. Et c’est peut-être cela, aujourd’hui, le geste le plus politique.

Ce refus des stéréotypes – qu’ils soient culturels ou genrés – irrigue toute l’édition. La dotation LGA Management / Janvier a récompensé Anna Leonte Loron pour Les Femmes ont faim, un projet qui creuse les creux de l’appétit féminin – désir, manque, pulsion – loin des assignations douces et sages. Quant au Grand Prix Picto 2025, il est revenu à Arash Khaksari, né en 1990 à Téhéran. Autodidacte, lui aussi, – il travaillait encore récemment dans un concept store –, il livre avec Symbiose une série contemplative sur l’éphémère et les liens entre corps et nature.


“Les femmes ont faim” © Anna Leonte Loron
“Les femmes ont faim” © Anna Leonte Loron

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